Certainement pas ! On s'inquiète, on questionne mais on n'avoue jamais ! Et pourtant être jaloux, n'est-ce pas une preuve d'amour ?
Après avoir subi de cruelles épreuves amoureuses, je m’aperçois aujourd'hui que mon cœur peut encore battre très fort et que l'amour peut encore illuminer ma vie.
Ne pas bouder le plaisir !
Me donner plutôt à fond pour rattraper le temps perdu en souffrances !
Une fois que la poussière sera retombée, je constaterais que le paysage qui s'ouvre devant moi renforce ma position et m’assure un avenir plus serein.
Les femmes sot toutes pareilles, toujours prêtes à aller au bout du monde pour un homme !!!
C’est aussi l'insécurité qui me pousse à agir ainsi.
Je ne suis pas convaincue d'être profondément aimable et j'imagine qu’il y a quelque part une personne plus intéressante que moi.
Comme toute émotion, la jalousie permet de cerner des besoins importants. À tort ou à raison, je crains qu'ils ne soient frustrés.
Il faut dans la vie assaisonner l'amour d'un peu de jalousie !!
Sensualité et volupté sont de délicieux plaisirs des sens.
Enivrant abandon qui séduit, attire et trouble...
Mon désir irrationnel pourrait bien être la manifestation de l'importance que je désire avoir aux yeux de celui que j'aime.
Est-il possible d'être plus unique et indispensable pour une personne qu'en étant la source de tous ses plaisirs?
Je sais que ma fantaisie est impossible à réaliser, mais je découvre, grâce à mes réactions de jalousie, combien cet homme est important pour moi et combien je tiens à l'être pour lui.
Parfois liée à la mésestime, l’idéalisation de l’autre apparaît également comme une source de jalousie.
En effet, cette idéalisation amène la certitude que l’autre ne peut qu’être désiré par tous les autres et par conséquent la méfiance vis à vis de toutes les personnes qui peuvent approcher mon partenaire idéalisé.
S'il est un sujet que l’on traite communément avec légèreté et hypocrisie, c’est bien celui de la jalousie. Trop souvent assimilée à un sentiment indispensable à l’homme, voire indissociable de l’Amour.
Et pourtant, chacun sait, pour l’avoir côtoyée de près un jour ou l’autre, qu’elle ne génère que tourments et souffrances.
Oui, il s’agit bien e la plus redoutable maladie qui soit car elle étouffe, divise, assassine les hommes...

Inutile d’être érudite pour savoir que la jalousie prend sa source dans un déséquilibre profond et en l’occurrence dans la peur.
Peur de perdre l’être aimé et l’identité que l’on s’est forgée à travers lui, peur que les autres nous dérobent ce bon pilier, ce fidèle et rassurant miroir.
Et qu’importe si l’être aimé agonise sous notre exigence pourvu que nous soyons rassurés à l’idée de ne rien perdre,
d’être à jamais « l’unique » !
Ainsi, notre vie de couple est plus ou moins basée sur des leurres puérils et dangereux :
Croire que l’on possède et que l’on préserve par le chantage affectif, croire que l’on se suffit à deux et que le danger vient des autres.
De sorte qu'il nous faut parfois des années de détresse pour réaliser que notre pire ennemi n’est autre que le manque de confiance en nous-mêmes ;
Des années pour éprouver le besoin de nous transformer, d'accueillir les épreuves comme une occasion d'évoluer ;
Des années de travail pour parvenir à dire un jour en pleine crise de jalousie :
« Non ! Je refuse cet état destructeur. Je maîtrise mes pensées, mes pulsions,
je lâche prise et choisis la confiance ... »
Car lorsque nous prétendons vouloir le bonheur de l’autre,
avons-nous assez d’Amour et d’humilité pour concevoir que son accomplissement puisse passer par d’autres que nous ?
Et lorsque nous prétendons aimer l’autre parce qu'il est le support de nos émotions, réalisons-nous que l’Amour est aussi un don ?
En fait, nous savons bien que la plus grande preuve d’Amour que nous puissions donner à l’être aimé, c’est de le laisser libre : libre de nous aimer, libre d’aimer autrui.
Alors souvenons-nous de cette première fois où nous avons dissimulé notre peur d’aimer véritablement et notre refus des autres derrière une promesse de fidélité.

Nous voulions l’Amour ?
Alors refusons la peur, l’orgueil et l’isolement.
Nous voulions la fidélité ?
Alors, soyons d'abord fidèles à notre désir de donner.
Accueillons nos épreuves comme des faveurs
et quand la jalousie nous fera signe,
ouvrons notre cœur, il nous dira :
« Continue, apprends à aimer,
donne ce qu’il y a de plus dur à donner : l
a liberté, l’Amour vrai !
Et tu seras à ton tour libre et aimé. »
A deux, il est toujours plus facile d'affronter la tempête et d'avancer. Mais vivre à deux n'est pas toujours simple ...