Né en 1913 à Narbonne, Charles Trenet a parlé sa ville, de l'Aude, et du pays catalan dans de nombreuses chansons. Le « fou chantant » laisse près de 900 titres, soixante ans de carrière, une quinzaine de standards somptueux diffusés à travers le monde.
De La Mer, qu'il écrit en vingt minutes dans le train entre Montpellier et Narbonne, à L'Ame des poètes et Fleur bleue, Charles Trenet aura rempli dans ce siècle son rôle de poète populaire, avec verve et fantaisie. Entre Charles Trenet et Narbonne, ce furent 87 ans de tendresse, d’inspiration et de poésie qui lièrent l’artiste à sa ville. Il reste pour les habitants de l’ancienne capitale de la Septimanie, une figure familière dont ils avaient su respecter l’intimité et la personnalité.
Pour lui rendre hommage, sa maison natale où il a vécu auprès de sa mère pendant plusieurs années, a été ouverte au public le 4 novembre 2000. Accompagné d’une bande-son reprenant les principaux titres du répertoire du « fou chantant », le visiteur parcourt les étages et les pièces telles qu’elles ont été aménagées par l’artiste au cours des années. Toutes les couleurs s’y mélangent dans un style un peu désuet, mais les souvenirs, les photos, les dessins, les textes abandonnés sur une table rappellent le génie d’un poète qui a marqué son siècle.
Il est le dernier monstre sacré. "La Mer" (chanson écrite dans le train, en vingt minutes, entre Narbonne et Carcassonne) a fait le tour du monde, interprétée dans des dizaines de langues. Indémodable, le style Trénet a traversé ce siècle avec la force et la sérénité des grandes évidences. Grâce à lui, pour toujours, "Ya d'la Joie".
Paroles :
La mer
Qu'on voit danser le long des golfes clairs
A des reflets d'argent
La mer
Des reflets changeants
Sous la pluie
La mer
Au ciel d'été confond
Ses blancs moutons
Avec les anges si purs
La mer bergère d'azur
Infinie
Voyez
Près des étangs
Ces grands roseaux mouillés
Voyez
Ces oiseaux blancs
Et ces maisons rouillées
La mer
Les a bercés
Le long des golfes clairs
Et d'une chanson d'amour
La mer
A bercé mon coeur pour la vie
TRENET, son œuvre
Je chante (1938)
La route enchantée (1938)
"La romance de Paris" (1941)
"Frédérica" (1941)
"Adieu Léonard" (1943)
"La cavalcade des heures "(1943)
"Bouquet de joie "(1952)
"Boum sur Paris" ( 1953)
"Printemps à Paris" (1957)
"C'est arrivé à 36 chandelles" (1957)
Il est également l'auteur de plusieurs livres d'inspiration surréalistes :
" Dodo Manières " (1939)
" la bonne planète " (1949)
" un noir éblouissant " (1965)
" Pierre, Juliette et l'automate " (1983)
ainsi qu'un livre de souvenirs écrit avec sa mère : " Mes jeunes années " (1988)
Attardons nous sur celles qui ont parlé d'une composante essentielle de sa vie : Narbonne et sa région.